L’Abbé Pierre, Une vie de combats


Note : 5 sur 7.

Le grand oublié des Cesars 2024 mérite pourtant qu’on s’y intéresse !

Réalisé par Frederic Tellier, ce Biopic français sur un personnage devenu une icône hors norme, à la foi : résistant, prêtre, député, et défenseur des plus démunis.

Le parcours d’un homme qui n’a jamais cessé de lutter contre l’injustice et la pauvreté quitte à parfois frôler la mort.

Tel un soldat constamment en guerre, l’Abbé Pierre luttera, au fil des années, contre toutes les formes de précarité sans jamais cesser de se battre pour créer associations, mouvements, et autres initiatives diverses en matière de structures et logements aux plus démunis.

Un récit incroyable de deux heures avec en tête d’affiche Benjamin Lavernhe dans le rôle titre accompagné d’Emmanuelle Bercot , tous deux saisissants de réalisme notamment dans leur jeu et diction parfaitement reproduites.

Une mise en scène très linéaire mais peut importe, puisque la vie de ce saint homme complètement habité par la bonté même et qui cherchera toute sa vie à offrir nourriture et logis aux plus pauvres, transcende largement ses petites faiblesses.


Film Linéaire, mais acteur extraordinaire !

Un récit qui s’étend sur plus de 60 ans de la vie de l’Abbé.

Benjamin Lavernhe porte véritablement tout le métrage sur ses épaules, et nous livre une prestation remarquable et surtout saisissante de réalisme notamment au niveau du maquillage avec un travail remarquable sur le vieillissement au fur et à mesure des époques, mais aussi sur la diction et la voix de l’Abbé Pierre…Saisissant de réalisme lorsqu’on se souvient de ses interventions.


Le Don de soi à l’état pur !

Une personnalité qu’on décortique au microscope avec les débuts et ses questionnements sur sa foi notamment avec des séquences de vies extrêmement rudes comme son passage chez les moines Capucins, la perte de son frère pendant la guerre ou encore l’appel au dons en plein Hiver 1954, un des plus glacial jamais enregistré en France.

Un Abbé Pierre qu’on aperçoit aussi brièvement en tant que député, mais qui très vite quitta le milieu de la politique, aux antipodes de ce qu’il défend !

Encore un Biopic français qui mérite entièrement sa nomination au Césars 2024 dans la catégorie du meilleur Acteur, malheuresement pour Benjamin Lavernhe, c’est Arieh Worthalter ( Lien en bas de page ) tout aussi méritant, qui a remporté le César vendredi dernier.

Très conventionnel sur la forme, le parcours et la personnalité de cet homme exemplaire transcende véritablement le film et nous offre le récit d’un personnage qui ne cessa jamais la lutte , jusqu’à son dernier souffle.

Un message martelé tout au long du film, qui renvoi évidemment en effet miroir la situation du mal logement peut être pire encore de nos jours comme le souligne les dernières minutes du film avec des images réels de gens dormant sur le trottoir, prisent récemment.

Qualifié de consensuel par certains, L’Abbé Pierre est un film qui reste dans les clous et qui lorgne plus du coté docu-fiction, qu’un métrage avec une vraie dimension de cinéma ( notamment avec des fondus enchainés enchainant les époques ), cependant on pardonne aisément le manque de mise en scène, comblé par des séquences émouvantes de la vie d’un homme exemplaire et admirable qu’on ne peut que saluer.
Disponible en V.O.D des le 7 Mars.

Bande Annonce :

Lien Arieh Worthalter 👉https://sands-tv.fr/le-proces-goldman-performance-a-la-barre/