D’Argent et de Sang


Note : 4.5 sur 7.

La semaine dernière à été diffusé le dernier épisode de cette incroyable série réalisé par le talentueux Xavier Giannoli.

Produit par Canal+, cette tragédie de 12 épisodes à su s’imposer comme une des meilleures surprises de 2023.

Pour ceux qui ne connaitrai pas ce sujet : Dans les années 2010, l’état français met en place des quotas de “droits à polluer” sur les entreprises dans un but écologique, Des petits malins vont alors s’engouffrer dans la brèche et vont tout simplement détourné la TVA par des magouilles financières, ajouté à cela des institutions françaises complètement sourdes et enlisées pour faire face et arrêter ses escrocs, et vous obtiendrez “L’escroquerie du Siècle” !

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Adapté du livre de Fabrice Erfi,
La série m’a complètement happé des les premiers épisodes, avec un coté sacrément “burné” je trouve, une mise en place des enjeux et des découpages de scènes extrêmement réussi, un casting de comédiens parfaits dans leurs rôles respectifs, et un récit tentaculaire au rythme parfaitement dosé.

Niels Schneider est grandiose dans ce personnage déluré et “No Limit” adepte de la transgression, issu des beaux quartiers, qui va se prendre de plein fouet la réalité ;
Et Ramzy Bedia est lui aussi très bon dans un rôle à la limite de la caricature, indécrottable et attachant en même temps.


Deux Salles, Deux Ambiances !

Entre le 16ème arrondissement avec son niveau de vie ultra aisé, et le milieu du sentier et ses quartiers populaires de Belleville qui baigne dans les magouilles et autres arnaques de petits escrocs.
D’Argent et de Sang est un projet ambitieux à la dimension romanesque avec l’exploration de milieux sociaux radicalement différents qui vont se télescoper.

Toute la série aborde différents sujets toujours avec la même intensité et avec une vraie documentation de la part de Giannoli, avec le monde de la finance hors sol bien sur,
mais aussi le rapport au Judaïsme et le milieu juif,
ou encore l’hypocrisie des institutions de l’Etat par rapport à des mécanismes obsolètes et surtout incapable de reconnaître qu’il s’est lui même pris au piège en imposant la TVA sur le « droit à polluer ».


Avec un telle première partie, on s’attendait à un deuxième acte aussi déluré ( voir plus ) et en effet on à eu le droit à quelques séquences sympathiques, mais globalement cette deuxième partie expédie les enjeux capitaux de la série un peu rapidement à mon goût !

Les inserts et monologues de Vincent Lindon qui était plaisant et justifié au début deviennent un peu trop mécaniques dans cette deuxième partie et surtout souligne ENCORE le caractère de pensée du personnage.

Too much , on avait compris les premières fois !

Une réalisation très correct , rien à redire , mais on à parfois le sentiment de “redite” en enchainant les épisodes.

Une fresque immense de 12 épisodes qui permet à Xavier Giannoli de pleinement nous faire rentrer dans la psychologie de ses personnages, une série qui ne prend pas la spectateur pour un con, et qui aborde énormément de sujets avec des personnages qui retranscrivent parfaitement la décadence de notre époque.

comme je le disais le seul bémol un final un peu en dessous de la promesse tonitruante de la série, le dernier épisode à l’air sacrément tronçonné et expédie les enjeux principaux à la vitesse de l’éclair…
Hormis ça, la série est captivante et reste très solide au niveau de l’écriture et formellement impeccable.

Voir La Série :