Trap : Sans difficultés !

Retour sur le dernier film du singulier M. Night Shyamalan qui nous plonge dans un thriller sur fond de tueur en série ( oui encore un ! ) avec Josh Hartnett en tête d’affiche.

Après l’apocalypse et le surnaturel cette fois ci le réalisateur de 54 ans revient à du « terre à terre » avec la traque d’un tueur en plein concert.

Au casting on à la plaisir de retrouver en tête d’affiche Josh Hartnett, un acteur que j’affectionne tout particulièrement ( à jamais le Zeke de The Faculty ) et qui mis à part des petites apparitions par ci par la ( Oppenheimer, The Bear ) avait disparu des écrans radars d’Hollywood depuis un petit moment maintenant !

Cette fois ci il revient en père aimant mais à la personnalité plutôt dérangé, qui va tenter par tous les moyens d’échapper à un piège qui se referme sur lui.

Comme par Hasard !

Synopsis : 30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur.
Cooper ( Josh Hartnett ) , père de famille et tueur en série, se retrouve pris au piège par la police en plein cœur d’un concert.
S’échappera-t-il ?

« Cooper la Chance ! »

Ces dernières années M. Night Shyamalan nous à habitué à passer de projet bancal comme After Earth ou Glass, à des production beaucoup plus abouti comme Knock at the Cabin.

Avec Trap le réalisateur renoue avec une forme de simplicité, fini le surnaturel, l’étrange ou le fantastique,
ici on plonge dans un thriller à suspense qui fait monter l’intensité peu à peu en suivant un Josh Hartnett assez sobre, et plutôt bon dans son rôle de psychopathe.

Sur le papier le concept du film est assez vendeur, et quant on sait tout le talent de Night.Shyamalan des qu’il s’agit de faire monter la pression, on s’attend à un hui-clos aux rebondissements intenses !

le film démarre très vite sur cette note avec un premier acte qui déroule une mise en scène soignée dans laquelle on suit ce Père/Tueur dans ces interrogations et dans ses tentatives d’évasion tout en dissimulant la vérité à sa fille de 12 ans, malheuresement plus le film avance plus le scénario montre très vite des signes de faiblesse additionné avec une écriture beaucoup trop poussive du personnage.

Un peu Abusé !

Au bout de 30 min on se retrouve dans des enchainements de séquences dans lesquelles Josh Hartnett étudie les différents moyens de s’échapper en déambulant tranquillement dans la salle de concert sans jamais vraiment être inquiété par quiconque.
On tombe vite dans la surenchère avec un tueur qui va sans aucune difficulté accéder à des Pass de sécurité, des renseignements sur les unités de police présentes, et autres « hasards du destin » qui vont aller constamment dans le sens du tueur.
Malgré une mise en scène efficace les suspensions d’incrédulités deviennent trop nombreuses et finissent par gâcher le plaisir de la traque et des tentatives d’évasions.

Pour moi son dernier film Knock at the Cabin était beaucoup plus tenu non seulement au niveau du scénario mais surtout sur l’écriture de ces personnages.
Avec Trap l’angle choisi par Shyamalan faisait espérer un thriller au ressort scénaristique surprenant amené avec subtilité comme à la grande époque du Sixième Sens ou d’Incassable, mais au lieu de ça le réalisateur et scénariste pousse beaucoup trop les curseurs, pour se retrouver pris au piège de son propre concept à mi chemin du film.

C’est une déception totale pour un film dans lequel on se sent nous même pris au piège d’un scénario en « roue-libre » et du ramassis de clichés qui l’accompagne, reste toutefois le jeu de Josh Hartnett plutôt bon dans l’exercice mais qui ne suffit malheureusement pas à sauver un film qui restera comme mineur dans la carrière de Night.Shyamalan.