Ces dernières années les Biopic se sont multipliés et on ne compte plus le nombres de film retraçant les ascensions de chanteurs, réalisateurs, scientifiques, ou encore écrivain.
En revanche ce qui est plus rare se sont les Biopic qu’on pourrait qualifier de fiction semi-autobiographique, grossomodo, le film reste un Biopic mais avec des élements modifiés.
On pourrait citer par exemple le fabuleux Aline de Valérie Lemercier , faux biopic de Celine Dion ou plus récemment Armageddon Time de James Gray.
Tous deux fidèles au parcours réel de leurs protagonistes, mais toujours avec une part de fiction.
C’est donc maintenant au tour du maitre Steven Spielberg avec le film ,peut être, le plus intimiste de sa carrière, The Fabelmans, qui retrace donc la jeunesse et la première rencontre avec le 7ème art pour le jeune Steven Spielberg.
Le réalisateur de 76 ans se livre et se dévoile complètement pour nous offrir un spectacle touchant et d’une pureté folle !
Au sommet et indétrônable !
Inutile de revenir sur la filmographie du Bon gros géant réalisateur qu’est Spielberg,
du Blockbuster époustouflant au drame d’auteur en passant par l’animation , le réalisateur de 76 ans à déjà exploré tous les genres, et n’a vraiment plus rien à prouver !
Depuis environ 10 ans Spielberg , sachant que son talent et sa maestria n’est plus à prouver, s’autorise à traiter de sujets plus intimes pour lui ,même si la thématique de la famille et des liens familiaux était déjà présente au temps de ces premiers succès,
avec The Fabelmans, Steven Spielberg se met à nu et va traiter de sujets comme les aventures extras conjugales de sa mère, l’antisémitisme dont il à été victime notamment dans le système scolaire de l’Amérique des années 50 ou encore les répercussions sur le Spielberg adolescent du divorce de ses parents.
Plus question de se cacher derrière un un aventurier archéologue ou un extraterrestre, cette fois ci Spielberg raconte Spielberg, et touche en plein dans le mille notre cœur de spectateur !
Tous les codes Spielbergien sont la : un cinéma profond, divertissant, riche, avec comme toujours une mise en scène parfaite et une patte du maitre reconnaissable entre autres par son immense maitrise et un amour du cadrage.
The Fabelmans est peut être le film testament du réalisateur, non pas que ça soit pour lui sa dernière réalisation, mais un film testament dans le sens ou Spielberg se lâche complètement, en retraçant sa jeunesse dans les années 50-60 et nous offre un film subtil, tout en émotions mais qui n’en reste pas moins divertissant.
L’homme Fable ! ( Sans Spoilers )
L’histoire relate donc l’enfance du jeune Sammy (Spielberg) qui découvre peu à peu le cinéma à travers des sorties du vendredi soir et par la suite ses premières réalisations, peu à peu le film démontre comment un jeune garçon va se construire et s ‘accomplir dans son art cinématographique au sein d’une famille dysfonctionnelle.
On découvre donc une mère (Michelle Williams) , pianiste et artiste qui soutient à 200% la passion de son fils et qui le pousse à suivre son rêve ; et de l’autre coté , un père (Paul Dano) informaticien et beaucoup plus sceptique sur l’avenir de son fils, mais qui n’en reste pas moins à l’écoute et comprend par certains aspects que son fils à véritablement une âme d’artiste.
Au fur et à mesure que le film se dévoile, on savoure toute la mise en scène inventive du maitre en action, en arrivant, par exemple, à filmer une simple maquette de train pour la transformer en une séquence catastrophe.
Sans trop spoiler !
J’évoquerai juste rapidement deux scènes, que j’ai trouvé particulièrement puissantes avec la première ou le jeune Sammy rencontre un oncle éloigné et artiste déchu (Judd Hirsh) qui va lui inculquer le prix à payer en tant qu’artiste talentueux,au cours d’un monologue qui fera tirer la larme à n’importe quel artiste en herbe !
Ou encore une scène génial avec Sammy qui rencontre le réalisateur phare des années 50 John Ford et qui donne au jeune garçon une simple mais magistrale leçon de cinéma….Et pour tous les cinéphiles en herbe, vous aurez évidemment reconnu l’acteur qui interprète John Ford ! (à vos commentaires;))
ce film est du Spielberg pur jus, un tourbillon d’émotions , on rit , on, pleure, on à droit la à du cinéma dans le sens le plus noble du terme, sans parler de la magnifique direction d’acteurs ,tous exceptionnels ,avec des scènes intimes entre Le jeune Sammy et ses parents, ses sœurs, ou ses camarades de classe sublimé par un travail de réalisation , de cadrage et de jeu de lumières juste parfait….à chaque plan on se dit que bien sur cette scène n’aurait pas pu être tournée autrement !
Décidément l’année 2023 démarre sur les chapeaux de roues puisqu’ après Babylon (voir critique) , on à ici droit à un film qui va également rendre hommage au grand cinéma, même si les deux films ne courent clairement pas dans la même catégorie et n’ont pas le même angle pour traiter du sujet.
Se pourrait il qu’Hollywood soit nostalgique de ses heures de gloires passées à l’heure ou le cinéma est aseptisé de plus en plus ??! ….Affaire à suivre !
Le seul point négatif c’est pour Universal Studios qui produit le film,et qui à pris une curieuse décision en sortant le film en Europe et partout dans le monde mi fevrier 2023, alors qu’il est déjà sorti depuis Décembre 2022 au U.S, ce qui à eu pour effet de condamner le film à un Box Office bien en dessous de ce qu’il devrait mériter !
Le film est même disponible en Blu-Ray 4k au U.S depuis quelques jours !
Pour toutes ces raisons , il est vraiment essentiel de ne pas céder au téléchargement, de doinner de la force au film et d’aller voir cette superbe leçon de Cinéma semi-autobiographique, de Tonton Steven..dans les salles obscures mes amis !
Super !
Excellent mon ami !