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Damien Chazelle avait déjà réussi à se faire un nom a Hollywood notamment avec le percutant Whiplash ou encore First Man le Biopic sur Neil Amstrong.

Qu’on soit fan ou pas du bonhomme , le moins que l’on puisse dire c’est que Chazelle à réussi à imposer son style très net en seulement quelques films.


Produit par la twentieth century studios , Le réalisateur revient donc avec le survitaminé Babylon , un film de 3h sur les coulisses du Hollywood des « années folles »  et plus précisément le passage entre le cinéma muet et parlant.

L’année 2023 commence donc sur les chapeaux de roues avec Babylon qu’on pourrait résumer à un gigantesque chit-show , un joyeux bordel, en somme une plongée dans l’industrie du cinéma des années 1920-30 et de tout son petit monde : acteurs drogués et alcoolo, techniciens traités en esclave ou encore producteur dissimulant des cadavres de jeunes premiers….
Entre nuit d’orgies endiablées et tournages chaotiques, une chose est sure le film ne laissera pas de marbre !

2016…Chazelle poses ses bases !

Damien Chazelle grimpe vite..très vite à Hollywood,
à tel point qu’ remporte, quelques temps après, l’Oscar du meilleur réalisateur pour La La Land un prix amplement mérité car c’est effectivement un film avec une réalisation à couper le souffle , et même si j’ai vraiment détesté ce film pour son propos,
je reconnais que la réalisation est néanmoins remarquable.

Chazelle aime et sait manier une caméra et ca se sent !

En 2018 quand First Man sort dans les salles c’est de nouveau l’emballement général, et pour moi c’est l’heure de la réconciliation !

Le film retraçant le parcours du voyage sur la lune de Neil Amstrong est la encore une réussite à tous les niveaux : réalisation , montage, mise en scène…Chazelle se lâche complètement jusqu’à recréer des équipements de la NASA de l’époque pour plus de réalisme,
car les CGI et les effets spéciaux…très peu pour lui !

Attachez vos ceintures ! ( Pas de Spoilers )

Le message est désormais clair , peut importe le sujet, le réalisateur excelle dans l’art de les mettre en scènes !

Babylon qui est depuis le 18 janvier au cinéma, ne déroge pas à la règle, c’est un véritable feu d’artifice de 3 heures.
Le film est avant tout un grand cri d’amour au cinéma et qui passe le milieu Hollywoodien au vitriol avec, en même temps une mise abîme assez profonde (particulièrement à la toute fin du film) !

Le film à des aspects de film chorale avec énormément de personnages, même si l’axe principal se concentre sur 3 d’entre eux,
avec tout d’abord un Brad Pitt en acteur poids lourd de l’époque avec un look à la Rudolph Valentino qui joue , comme toujours, à merveille cette star hollywoodienne du cinéma muet qui va voir lentement mais sûrement sa chute arriver avec l’arrivée du cinéma parlant.

Margo Robbie qui campe une actrice débutante mais remarquablement talentueuse qui va commencer à se faire un nom, sur les plateaux de tournages avec une trèèèès légère addiction à la cocaine !

Et l’outsider , mais peut être le personnage le plus intéressant, Manny joué par l’excellent Diego Calva, jeune immigré mexicain qui arrive à intégrer en tant qu’assistant (#larbin #homme à tout faire) le cœur des soirées Hollywoodiennes et qui va grimper petit à petit les échelons d’une industrie au cercle très fermé !

Dés le premières minutes on comprend très vite quel va être le ton du film, avec une introduction dingue au cœur de la fête avec un plan séquence d’une soirée dans un château, ou se mêle drogues, orgies, éléphant et jazz percutant au rythme endiablé.
On est littéralement propulsé dans ce tourbillon de corps et de musique qui transpire la débauche des années folles.

Même pas peur !

Sur la forme le film est un véritable spectacle de grand cinéma avec énormément de figurants et de seconds rôles tous écrits à la perfection avec une mise en scène à hurler de rire par moment notamment avec des scènes ou l’arrière plan et parfois plus important que l’action principale : meubles traversant une fenêtre, chutes de personnages à la Buster Keaton, et scènes de batailles historiques à peine simulées.


Comme je le disais Chazelle connaît ses classiques et sait utiliser l’image mais aussi le son qui évidemment (comme dans tous ses films) joue une grande importance dans Babylon, à tel point que j’ai parfois eu l’impression que c’est la musique qui rythme le film et non l’inverse !

Le film n’est vraiment pas timide, certes peut paraître prétentieux par moment, mais c’est véritablement une bouffée d’air frais de voir un film de ce calibre , qui n’a pas peur de mettre un coup de pied dans la fourmilière.
Chazelle prend d’autant plus un risque en dépeignant un Hollywood rempli de C.., ou chacun est prêt à bouffer l’autre pour croquer une part du gâteau, quand en parallèle il est lui même considéré comme un futur grand réalisateur et qu’il est le metteur en scène en vogue en ce moment.

Babylon est un gigantesque spectacle survitaminé qui nous démontre comment le système Hollywodien mâche , digère et recrache les êtres qui gravitent autour.
Je pense notamment à la scène du premier tournage parlant du personnage de Margo Robbie, j’étais littéralement plié en deux, de rire!!

À seulement 38 ans et avec quelques films à son actif Damien Chazelle livre une œuvre inclassable, avec une maitrise totale de l’écriture et de la réalisation, loin des studios et qui fait vraiment du bien dans une époque d’un cinéma Hollywoodien aseptisé ( n’est ce pas Marvel ! ).

Un film flamboyant à voir absolument en salles , ne serai ce que pour son audacieux, inattendu et éblouissant final qui conclue une véritable déclaration d’amour au 7ème art.

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