Avis aux amateurs de combats et de punchs dans la gueule, avec ce film d’action et d’arts martiaux indonésien qui repousse toutes les limites !
Disponible sur Netflix depuis 2018, je souhaitai revenir sur le meilleur film de combats de ces dernières années (oui j’ose le dire), le percutant The Night comes for Us est un bon gros film hardcore et régressif mais d’une intensité époustouflante.

Autant le dire tout de suite…si la vue du sang vous révulse et que des membres disloqués vous font, vous crisper sur votre canapé…Alors passez votre chemin , car le film que j vais aborder, à mis la barre très très haute en matière de chorégraphies sanguinolentes et de combats jusqu’au-boutiste !

Loin d’être parfait…Mais ça reste du jamais vu ! (Sans Spoilers)

Ito (Joe Taslim) est un ancien tueur de la triade des “6 mers” un clan particulièrement violent, régnant sur une grande partie de Jakarta.
En quête de rédemption, Ito va être rattrapé par son passé quand son ancien clan cherche à le retrouver, pour avoir sauvé une fillette d’une exécution.

En parallèle, son ancien frères d’armes Arian (Iko Uwais) est tiraillé entre sa loyauté au clan et l’envie de rejoindre son ami pour tenter de tourner la page de son lourd passé.
Pour protéger sa jeune rescapée, Ito va renouer des liens avec d’anciennes connaissances…amis ou ennemis !

Ito va passer, comme dans un jeux vidéo, plusieurs level de combats dans des surenchères de scènes techniquement admirables.

Le film ne s’axe pas uniquement sur Ito puisqu’on suit également donc le parcours d’Arian, et d’autres tueurs et tueuses qui vont venir se greffer à cette traque.

Voila pour les grandes lignes, un scénario certes, qui ne révolutionne pas le genre, mais ce n’est pas pour ca qu’on va voir du cinéma indonésien d’arts martiaux…N’est ce pas ??!

Entre Dead or Alive…et Tekken !

C’est un véritable concentré d’action décomplexée, certains diront outrancier ou too much, mais en ce qui me concerne le curseur est parfaitement au bon endroit.
The Night comes for Us est un festival de fights sanglants, créatifs et terriblement généreux.

Iko Uwais est toujours aussi incroyable , ce spécialiste de la Pencak-Silat (art martial indonésien) apporte un véritable coup de fraicheur dans le registre des nouveaux performer/cascadeurs de combats, comme peuvent l’être Donnie Yen, Marc Dacascos ou encore Jackie Chan à sa grande époque.

Tour le reste du casting est tout aussi incroyable, hommes ou femmes : Joe Taslim, Julie Estelle, Dian Sastrowardoyo, Sunny Pang .
Tous des acteurs et actrices ayant déjà un pied dans les arts martiaux de par leurs carrières respectives, ce qui donne au résultat, un film rythmé par différents styles , différentes techniques de combats , on à l’impression d’être dans les niveaux d’un jeux vidéo avec une esthétique : photographie, lumière ,et musique empruntant énormément à l’univers des jeux vidéos de combats.

Mention spéciale (toujours sans spoiler) pour Julie Estelle et Dian Sastrowardoyo, deux actrices et performeuses d’arts martiaux chevronnées, qui livre une performance folle dans une séquence de combat en appartement , absolument phénoménale qui m’a littéralement laissé bouche bée !

Tout le film est un véritable régal régressif et sanguinolent , tout en essayant de toujours de coller au plus prés de la réalité avec des blessures ou des sections de membres d’un réalisme bluffant !

Ne vous attendez pas à voir un Tigre et Dragons ou un Kill Bill, on oublie la romance et les ralentis Hongkongais, ici, le cinéma indonésien d’arts martiaux ne fais pas de demi-mesure, il est sans artifice, brut, et terriblement efficace !

Timo Tjahjanto et Gareth Evans…Deux futurs pointures à surveiller !

Le réalisateur Timo Tjahjanto est loin d’être connu à l’international..et c’est bien dommage !

Avec des films comme : May the Devil take You, Macabre, ou V/H/S, le réalisateur et scénariste indonésien, à su s’imposer comme un poids lourd d’un cinéma d’horreur assez underground, dans le sens ou ces films sont souvent de petites productions, imparfaits parfois, mais toujours avec un habile sens du rythme.

La ou sa filmographie est plus surprenante , c’est que le réalisateur sait aussi extrêmement bien manier la caméra quand il s’agit d’action et d’arts martiaux.

Certes avec parfois des scénarios un peu bancales et des productions au budget modeste ,mais avec un tel engagement dans les séquences d’actions qu’au final on se souvient uniquement du choc des affrontements.
Sa recette magique à savoir combat violent + effet gore fonctionne toujours autant dans The Night comes for Us, que dans ses précédents films comme Headshot, ou l’on retrouvait déjà Iko Uwais.
l’acteur indonésien est également le chorégraphe des combats de la plupart de ses films, au même titre que Joe Taslim qui à collaboré avec Timo Tjahjanto sur de nombreux films.

Le trio Timo Tjahjanto, Iko Uwais et Joe Taslim ont su prouver qu’ on pouvait leur faire confiance quand il s’agit de nous donner ce pour quoi nous sommes venus..à savoir des scènes de combats dantesques , toujours dans des environnements riches, et avec des combats hallucinants de précisions !

Au même titre que Gareth Evans (The Raid, The Raid 2) , Timo Tjahjanto s’est emparé du cinéma indonésien d’action en le mettant en avant d’une manière décomplexé et au combien efficace !

Hollywood peut vraiment se faire du souci quant à ses deux prodiges de metteurs en scènes car personnellement The Night comes for Us défonce peut être, j’ose le dire, 20 ans de cinéma d’action américain !

Tout comme Donnie Yen et ses productions chinoises (Saga Ip Man), ou encore la corée avec Bong Joon ho et sa palme d’or pour Parasite, les productions indonésiennes d’actions sont d’une très grande qualité et reste trop souvent méconnues du grand publique.
Ces films redonne vraiment leurs lettres de noblesse au cinéma d’arts martiaux asiatiques de la grande époque.

Si vous avez aimé The Raid ou Headshot…Dites vous que The Night comes for Us est le round final ! 

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