Silent Night : Une Vengeance sans un mot !


Note : 3.5 sur 7.

Après 20 ans d’absence, Le radical John Woo revient chez l’Oncle Sam dans ce dernier long métrage, un retour en catimini avec un petit film de Noêl de moins grande envergure certes mais qui n’en reste pas moins plaisant.

Silent Night est un vrai Patchwork de l’univers du maître Hongkongais avec un pitch simple mais dans lequel il excelle : La Revanche d’un homme face à la perte d’un être cher  !

Le concept : Un film presque entièrement muet, normal puisque le héros va subir un trauma qui lui imposera le silence tout au long du film , et dont John Woo va se servir comme moteur pour sa mise en scène, et il ne va pas s’arrêter la puisque que tout les comédiens sont également muets.

Quasiment Aucune ligne de dialogues durant les 1h40, ce qui va donner une saveur très particulière au film avec, pour contrebalancer, de la narration visuelle jusqu’à plus soif !

Un énorme travail sur la musique également , avec Marco Beltrami qui nous offre une bande son remarquable utilisée pour souligner la narration et les émotions du héros,
tantôt frénétique aux accents Drum & Bass, tantôt délicate et touchante, un travail d’orfèvres qui s’insère parfaitement suivant le rythme du film.


Le Maître à l’œuvre !

Lors d’une tragique nuit de Noël, un père perd son fils, qui est accidentellement touché par une balle perdue dans une guerre de gangs, poussé par une profonde tristesse, le père plonge dans ce monde souterrain et violent pour se venger.

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Pas Un mot !

Joel Kinnaman dans le rôle titre s’en sort plutôt bien sous la direction de Woo, avec une présence mutique ou l’on passe par tous les stades psychologiques : le déni d’abord, puis la dépression imbibée d’alcool, et finalement la fureur de sa vengeance à travers un long parcours de remise sur pieds, entrainement quasi militaire et Tuto YouTube de combat rapproché.

Il arrive à nous communiquer sa douleur extrême, tout en étant à la fois vulnérable, touchant et terriblement meurtri.


Une série B dans sa Noblesse !

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La ou se situe la limite du film pour moi c’est dans son concept du film muet, car même si les comédiens s’en sortent plutôt bien dans l’exercice, certaines scènes frôle la limite du contemplatif et du WTF, et force un peu grossièrement la narration du récit et les acteurs à surjouer un poil.

Idem pour l’action, John Woo abuse parfois des fameuses séquences au ralenti qu’on à vu partout depuis et qui font datés, ou encore les va et vient incessant du héros sur le visage de son fils en plein milieu d’une scène d’action.

Des ficelles un peu grossières par moment mais qu’on pardonne aisément avec un peu d’indulgence.

Silent Night est donc un joli cadeau qu’on prend le temps de déballer avec tout de même une petite frustration une fois ouvert !
Néanmoins on sent tout de même une envie qui prime avant tout, avec des ingrédients qui font mouche : Course poursuite à moto, gun-fights, etc…
La dernière demi heure est un festival de maitrise avec une caméra en mode faux plan séquence dans une scène d’escaliers ou les ennemis s’enchainent…Un Régal !

Ne vous attendez pas à un A Toute Epreuve ou un The Killer, on est la sur une petite Série B qui ne cherche pas plus qu’à remplir sa mission de petit divertissement d’action sur plateforme, et sur ce point le film réussi son pari !

Disponible sur Prime Vidéo.

Voir le Film :

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