image mise en avant Asteroid City


Fête du cinéma oblige, je me suis empressée d’aller voir Asteroid City, dont j’avais simplement aperçu une bande annonce et le casting ( de trèèèèès loin ! ) lors de mon passage au Festival de Cannes.
Une fois de plus Wes Anderson nous livre une Œuvre dont lui seul à le secret avec cette fois ci au programme une parenthèse sur l’Amérique des années 50-60 et de ses angoisses.

Comme toujours sur la forme c’est toujours un sans faute avec une identité visuelle très forte , on passe de scène de théâtre en noir et blanc oxydé à un long-métrage au tons pastels chatoyants, entre décor en carton pâte et cadrage qui frôle parfois le surréalisme picturale , le réalisateur de Moonrise Kingdom, La Vie Aquatique, ou encore The French Dispatch nous offre un nouveau long-métrage tout aussi abouti visuellement que ses précédents  !

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Distribution d’Asteroid City au Festival de Cannes 2023

Coté casting c’est une fois de plus événementiel, de par le nombre de stars de renom comme: Jason Schwartzman, Scarlett Johansson, Maya Hawk, Adrian Brody , Tom Hanks, Steve Carell, Matt Dillon, Jeffrey Wright, Liev Schreiber, Edward Norton, Tonny Revolori…et la liste continue, car même dans les seconds rôles ou les figurants, on retrouve des étoiles montantes du cinéma actuel, et en plus de ça français, tels que Stephane Bak ou encore Damien Bonnard en garde du corps mutique de Scarlett Johansson.

Le surréaliste cinéaste à donc encore frappé cette fois ci avec un film qui, je pense, demande le temps d’être digéré notamment sur le fond avec son récit :

Une histoire méta-compliqué !

Au cœur d’une scène de théâtre, Le film s’ouvre sur un metteur en scène qui vient tout juste de finir d’écrire sa nouvelle pièce , le tout narré, à la manière des premières émissions tv des années 50 par un Bryan Cranston comme toujours impeccable !

Le metteur en scène ,interprété par l’immense Edward Norton, se lance alors dans un monologue pour situer le récit et contexte de sa pièce :
1955 , Un père veuf ( Jason Swartzmann ) et ses 4 enfants tombent en panne sur la route non loin d’une petit ville d’Arizona situé en plein désert : Asteroid City.
La ville, étant célèbre pour son fameux cratère de météorite et son observatoire, elle organise également un concours en invitant 5 astronomes en herbes présentés leurs inventions.
La petite ville est également le théâtre d’essais nucléaires puisqu’une base militaire est située non loin de la.

Pendant 1h40 on va donc suivre les péripéties et le quotidien d’une petite ville et de tous ses habitants, avec son lot de révélations et névroses cachées de personnages abîmés par la vie , tous plus atypiques les uns que les autres.

Au cœur d’une Amérique post seconde guerre mondiale, tout ce petit monde se réunit régulièrement pour assister au premières explosions nucléaires comme une sortie du week end, jusqu’au jour ou….

Sans spoilers ! 🤐

Un Wes Anderson un peu sur la retenue !

On reconnaît bien sur la patte du maître avec son sens de l’immobilité, Les éléments du cinéma de Wes Anderson sont toujours la , avec des personnages qui interagissent en arrière plan , un sens du cadre poussé à l’excellence, une esthétique très marqué.

Un film haut en couleurs qui ,sans doute, est le plus poussé visuellement !

L’univers graphique du cinéaste qui crée à sa mesure un décor où la ligne claire, les teintes pastels et la facticité assumée vont guider son sens légendaire de la symétrie et des déplacements latéraux, avec une esthétique à mi chemin entre les années 60 et une confiserie de bonbons.

À l’inverse de The French Dispatch, terminé le film à sketchs, on à le droit la à une véritable histoire unique d’1h40.

Seul petit bémol le scénario prend tellement de place qu’il vient étouffer le rythme du film, les séquences de dialogues paraissent interminables, et provoque du coup l’effet d’un film un peu trop théorique qui laisse les émotions de coté.

Néanmoins grâce à une esthétique poussée on parvient tout de même à apprécier certaines séquences notamment les champ contre champ dans un joli jeu de maison mitoyennes sur les cœurs modestement cabossés de Jason Swartzmann et Scarlett Johansson

Manque d’huile dans les rouages !

Personnellement son meilleur restera pour moi The Grand Budapest Hotel qui est maîtrisé à tous les niveaux : scénario, visuel, mise en scène, Tant sur la forme que sur le fond tout est parfaitement en phase avec l’esprit de symétrie burlesque de son réalisateur.

Asteroid City est tout aussi incroyable visuellement et de par son casting hors normes, mais malheureusement le développement des personnages est, cette fois, un peu sacrifié par des dialogues et un récit qui se sent obligé d’être sur-explicatif notamment avec la narration de Bryan Cranston , que j’adore, mais qui vient un peu trop appuyé un film trop théorique.

Avec tant de personnages, de sujets et de sous intrigues à traiter, la recette magique de Wes Anderson se brouille un peu : Asteroides, Histoires d’amour, Remises de Prix, Extraterrestre, Histoire de deuil…On se perd parfois et on cherche à savoir ou le film nous emmène et à comprendre tous les niveaux de lecture.
Attention, on passe tout de même un bon moment avec ce film mais la forme prend un peu trop le dessus sur le fond, à mon goût !

Personnellement je pense qu’Asteroid City est un peu bancale mais qu’il gagne sûrement à la hausse après un second visionnage.

Bande Annonce :

2 Comments

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