Le Danois Ruben Oslund nous offre encore une fois une claque sociétale percutante en s’attaquant cette fois ci au monde des nantis et des influenceurs …Palme d’or unanimement mérité !
J’avais déjà adoré ses précédents longs métrages comme Snow therapy ou l’impressionnant The Square qui était une critique du monde de l’art , le réalisateur Danois adore tordre et renvoyer en forme de miroir au spectateur une certaine passivité face à des situations extrêmes.
Le réalisateur revient avec une bombe !
Triangle of sadness est un des grands films de 2022 , avec un scénario décalé et inattendu on est partagé entre les fous rires et la nausée le scénario est juste génial et le rythme du film nous embarque et ne nous lâche plus.
Tous les personnages sont chacun délicieusement détestables à leur niveau et Oslund les met en scène , toujours avec un scénario habillement manié.
Hashtag…On est dans la merde !!!
Le film se découpe en trois actes : le premier démarre avec la vie d’un jeune mannequin débutant dans la profession et de sa compagne influenceuse qui se retrouve invités le temps d’un séjour dans le petit cercle fermé des nantis et autres héritiers au cour d’une croisière sur un yacht.
Le 2ème et 3ème acte sont tout aussi fou , entre Oligarques russes et industriels anglais La croisière va vite tourner au malaise et au cauchemar avec des scènes de vomis complétement délirantes, ou bien encore des joutes verbales alcoolisées avec le capitaine du yacht (Woody Harrelson).
J’étais véritablement mort de rire avec, j’avoue, de temps en temps des phases nauséeuses !
Le film s’attarde non seulement sur les élites mais aussi ceux qui sont la pour les servir ( travailler )pour eux et comment le déroulement des évènements va rebattre les cartes sociales.
Je n’irai pas plus loin dans les spoils pour ceux qui ne l’ont pas encore vu…Jetez vous dessus !!!
Oslund nous propose d’haïr ensemble …et c’est jouissif !
Triangle of Sadness est donc un grand film à tous point de vue extrêmement ludique et se laisse regarder très facilement tant l’histoire est bien rythmé et captivante , à mi chemin entre Tarantino et Ken Loach, on sort du film avec une réflexion sur l’animalité de l’être humain face à une certaine violence.
Ruben Oslund est définitivement un des nouveaux grands réal du moment et nous le prouve à chaque nouvelle sortie, avec Nicolas Winding Refn cela fait donc deux réalisateurs avec des styles très marqués mais reconnaissable en un clin d’oeil, et qui sont Danois !
Se pourrai t il que le Danemark sauve l’avenir du cinéma d’auteur à grand spectacle ?!
Affaire à suivre !