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Aujourd’hui , avec la multiplication des plateformes de stream ajoutés aux sorties en salle, l’amoureux du 7ème art pourrait vite se lasser de ce monde rempli de contenus pour la plupart sans saveur et fade,le cinéma et la série n’ont jamais connu pareil expansion, mais paradoxalement même si il y en a maintenant pour tous les gouts et tous les styles, il est plus dur de trouver des œuvres qui se démarquent vraiment, qui vous impriment la rétine et le cerveau.

Bien sur je ne parle pas vieux briscards comme Spielberg, Tarantino, Scorcese, ou autre Cameron, qui n’ont plus rien à prouver et qui crée l’événement à chaque nouvelle sortie, rien qu’avec leur nom sur l’affiche !
Vous allez me dire ….
« Ouai ok mais ils ont tous plus de 60 ans…et la nouvelle génération alors ??! »

Rassurez vous, il y a bien des Damien Chazelle, Denis Villeneuve ou encore Christopher Nolan qui heureusement on su reprendre le flambeau du cinéma d’auteur mais à grand spectacle pourrait on dire !
Mais la ou c’est plus rare c’est de trouver un conteur complètement habité par son œuvre, un artisan du cinéma dans le sens le plus noble du terme….Hé bien ne cherchez plus !

La Licorne du 7ème art

Son nom ne vous dira peut être rien pourtant depuis maintenant à peu près 20 ans le réalisateur danois Nicolas Winding refn à su faire des démonstrations de force avec des œuvres percutantes, parfois déstabilisantes mais toujours magnifiquement réalisés.

Je suis absolument fan du bonhomme , depuis le début des années 2000 et sa trilogie Pusher le réalisateur danois à imposé très vite sa vision avec un style qui lui est vraiment propre, tout en ayant des influences contemporaines très marquées.

Son cinéma est parfois à la limite de l’expérimental : violence, drame, et introspection ; mais toujours avec un mise en scène soignée , une richesse dans les plans et d’une telle maitrise technique qu’on est dés les premières minutes embarqué dans l’histoire.
C’est également un exceptionnel directeur d’acteur qui arrive à faire passer des émotions sans parfois aucun dialogue mais simplement avec une narration visuelle et auditive aussi puisque la musique est très importante dans les films et séries de NWR.

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NWR et Mads Mikkelsen

L’acteur Mads Mikkelsen est un complice de longue date du réalisateur puisqu’ils ont tournés quatre films ensemble dont la trilogie Pusher et Valhalla rising (un des meilleurs films de Viking) qui démarrera véritablement à faire découvrir NWR au grand public.
Mais pour moi l’apothéose de ce réalisateur reste ce film projeté en 2011 hors compétition au Festival de Cannes un certain…Drive !

Je me souviens encore du jour ou je suis allé le voir au cinéma , et ou j’ai du m’endormir les premières minutes du film pour me réveiller à la scène finale du film. Inutile de préciser que j’en avais une trèèèès mauvaise opinion !
Hum…Quelques mois plus tard, lorsque le film fut dispo en Blu-ray, je décidai de tenter une seconde séance avec un ami qui l’avait acheté…..
Comment dire le dire autrement, si ce n’est que ça a juste été le plus gros méa culpa ciné de ma vie !

Une collision avec mon subconscient !

Pour moi Drive est tout simplement un fantasme de spectateur , de petit garçon, d’adulte, de cinéphage, c’est comme si NWR avait su s’introduire dans mon imaginaire de spectateur et piquer toute mon « idée » d’une grande romance tragique contemporaine.

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Nicolas Windind Refn et Ryan Gosling sur le tournage de Drive


La liste est tellement longue des qualités du film que je pourrai y passer des heures…Du temps que je n’ai pas malheureusement, je me contenterai juste de ces quelques qualités qui me viennent en premier à l’esprit quand je parle de ce film :
Un Ryan Gosling plus charismatique et complétement électrique dans ce rôle du chauffeur de peu de mots ,
une réalisation avec des idées créatives à chaque plan : plan séquence de voiture, plan statique sur les personnages tout en silence avec pour seul tension le jeu des acteurs, les scènes de courses poursuites,
des scènes violentes parfois gore mais toujours sublimement graphique, une photographie léchée et magnifique , et que dire de la bande originale avec son complice Cliff Martinez qui insère de l’électro parfois retro ,parfois brutale , ajouté à ca des artistes comme Kavinsky ou Collège qui viennent sublimer le tout à des moments charnières du film et donner une ambiance parfois retro 80’s au film….Bref vous l’avez compris je pourrai continuer la liste pendant longtemps de ce film qui est vraiment un des grands films de ces 10 dernières années,

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Ryan Gosling dans Only God Forgives , la 2ème collaboration avec NWR.
Le premier film de NWR avec un casting entièrement féminin.

Après l’énorme succès critique de Drive, NWR à continué en traçant sa route et en étant toujours la ou on ne l’attend pas , avec par exemple le déroutant Only God Forgives ou Neon Demon , qui ont tous deux suivi et qui sont la aussi des contes d’une richesse créative et toujours avec une patte particulière à NWR.

Copenhagen Knockout !

Comme je le disai NWR aime prendre au dépourvu et essaye toujours de se renouveler, comme sur Neon Demon qui évoluait autour du monde du mannequinat, à travers le point de vue d’une jeune débutante, sur fond de vampirisme

Fidèle à lui même NWR est donc la ou on ne l’attend pas…sur Netflix !

Son tout dernier projet, disponible depuis le 5 janvier, s’appel donc Copenhagen Cowboy une série en 10 épisodes , qui va suivre une jeune femme prénommée Miu dotée de pouvoirs surnaturels va évoluer telle une guerrière en territoire ennemi, dans un Copenhague envoutant sur fond de mafia asiatique, deal de drogues, bourgeoisie danoise, et proxénétisme.

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Angela Bundalovic dans le rôle de la mystérieuse Miu

La série est terriblement compliqué à classer tant chaque épisode ouvre des perspectives d’un univers qui s’étend. On a donc encore la une œuvre qui est véritablement un bijou de mise en scène avec des plans à la limite du théâtrale avec la caméra qui tournoie sur elle même sur un axe central, de longs plans sans dialogue avec la fameuse recette de statique et de musique de NWR, des bagarres sans édulcorants.

NWR se lâche complétement avec un univers étrange, qui fera vibrer tous les fans du cinéma de David Lynch, des personnages superbement écrits, des plans d’une beauté folle, le compositeur Cliff Martinez (Drive) qui revient pour une Bande Originale toujours aussi génial et quand on voit le final de la saison on comprend qu’il y aura surement plusieurs saisons de son Copenhagen Cowboy et connaissant le bonhomme on se dit que la suite ne pas que monter crescendo….On à Hate !

Je pourrai la encore parler des heures des qualités de ce show , comme des caméos inattendus avec par exemple Idéo Kojima le papa des jeux vidéos, ou tous les symboles et subtilités inséré dans ce chef d’œuvre de série.
Si pour moi c’est un grand OUI, certains trouveront que c’est prétentieux et à coté de la plaque, et ça se comprend..Surtout quant on connaît la personnalité de NWR qui à un melon vraiment énorme certes, mais j’ai envie de dire que quant le talent est la…Hé bien que dire !


NWR divise il y a les fans et ceux qui ne supportent pas le rythme, les longs silences, et l’univers global du réalisateur, une chose est sure si vous avez aimé les précédents films du réalisateur , vous allez adorer retrouver NWR dans une série qui n’en ai qu’à ses débuts.