The Killer : Droit sur la cible !


Note : 5.5 sur 7.

Enfiiiiiiiiiiiiin , ca y est, le dernier Fincher est enfin disponible et je suppose que beaucoup d’entre vous ont déjà croqué ce fruit défendu.

Autant le dire tout de suite, Fincher met une fessé à la concurrence et revient en force avec un film épuré, certains diront simpliste, mais pour moi…Il n’en est rien !

le réalisateur de 61 ans revient aux bases de son cinéma qu’on adore à savoir un thriller dégrossi à l’esthétique léchée, qui adopte un ton froid et mécanique , en cohérence complet avec le personnage et qui s’associe parfaitement avec l’univers du maître David Fincher.

Tout comme son précédent film Mank, The Killer passe par la petite porte du streaming, et c’est un mal pour un bien, lorsqu’on sait que les plateformes comme Netflix ou Prime laisse une totale carte blanche aux artistes pour leurs projets.
Seul regret, c’est quand même carrément frustrant de ne pas pouvoir savourer un film de David Fincher au cinéma !

Adapté d’une Bande Dessinée française paru en 1998, The Killer est également un hommage au cinéma noir des années 50, avec de multiples influences tels que “Le Samourai” ou encore “Fenêtre sur Cour“, particulièrement lors de sa scène d’introduction.

Oubliez les concepts alambiqués et ou les sous intrigues de Seven ou Gone Girl, le maitre du thriller n’a plus rien à prouver et nous offre une « exécution » nette.

En ces temps troublés entre “Marveleries” ras des pâquerettes et empilement de films sans grandes ambitions qu’on à aussitôt oublié une fois fini, retrouver un Fincher en grande forme fait vraiment un bien fou !

« Peut importe le flacon pourvu qu’on ai l’ivresse ! » (Sans Spoilers)

Après une mission ratée, un tueur va mener l’enquête pour tenter de découvrir qui sont ces employeurs et pourquoi il veulent l’éliminer à tout prix !

image_article_The_Killer

Un scénario simple ??!…Parfaitement,
Un film ennuyeux ?!….Absolument pas !

The Killer se démarque véritablement par son coté didactique presque mécanique qui pourra en gêner certains, ce que je peux parfaitement comprendre, cependant pour moi je trouve que malgré un scénario relativement simple , on évite tous les pièges qu’on à souvent vu…
Et dieu sait si on en à bouffé ces dernières années des films sur des tueurs en quête de rédemption !
Ici pas de rédemption !!!!!


No Empathie !

Michael Fassbender dans le rôle titre, est d’une froideur abyssale et épouse complètement la mécanique d’un homme sans empathie, du moins c’est ce qu’il pense !
Un scénario simple avec un récit linéaire qui épouse son point de vue durant tout le film et qui nous plonge dans l’univers d’un tueur pour qui la précision et la répétition sont les mantras de vie !

La voix off nous plonge dans sa psyché, et qui s’amuse à philosopher sur notre monde et nos dérives, notamment avec un sous texte sur le capitalisme et sur la consommation, pas aussi poussé que dans Fight Club bien sur, mais qui n’en reste pas moins pertinent.

Un film bien ancré dans son époque, Amazon, Hertz, Air France, Avis, et autres entités commerciales du marketing omniprésentes, sont présentés comme un fabuleux outil pour un tueur qui cherche à se fondre parmi les fourmis.

Une Exécution Parfaite !

Un Scénario minimaliste…mais une mise en scène qui transcende le récit !

En plus d’être marqué fièrement de l’empreinte de son réalisateur The Killer se démarque notamment avec une scène de fight en combat rapproché purement jouissive au niveau mise en scène avec un effet de flou pour mieux nous faire ressentir le trouble et l’impact des coups, Indéniablement viscérale !

image_article_fincher
David Fincher en pleine “exécution”


Niveau casting c’est minimaliste comme l’esprit du film, néanmoins on a quand même Tilda Swinton en “experte” qui se permet même de raconter l’histoire de “l’ours bleu” une célèbre blague que l’on retrouvait déjà dans Rire et Châtiments avec José Garcia sur un ton nettement plus fun, on va dire !

Le Nectar le plus pur !

Un des autres gros points forts du film c’est son ambiance sonore avec un Atticus Ross déjà maestro sur The Social Network, et qui revient la avec une partition très obscure avec à certains moments de sublimes vagues de basses et de percussions qui alimente parfaitement le propos du film et retranscrit les pulsations cardiaque de notre tueur, on y retrouve également des fulgurances de rock avec The Smith et son How soon is now comme une allégorie à la tension du film.

Fincher est décidément toujours obsédé par les serial-killer puisqu’il s’autorise même à faire des auto-références, comme avec l’évocation pendant un court instant du tueur de la Green River pendant les années 70 aux U.S.A, qu’on retrouvait déjà dans MindHunter.


Ce The Killer n’est pas un grand film de cinéma à l’inverse d’un Benjamin Button ou un Gone Girl, néanmoins le pari Netflix fonctionne complètement et on jubile vraiment pendant 2 heures de retrouver l’ambiance à la Fincher qui manque tant au cinéma actuel.

Alors oui je l’avoue , j ‘ai tendance à perdre mon objectivité lorsqu’il s’agit de Fincher..Je suis un fan boy absolu !
Et même si j’ai adoré suivre son tueur pendant 2 heures, Fincher délivre un film perfectible qui refroidira certains, avec son coté glacial le public l’a perçu perçu comme trop didactique.

En Bref un film plus modeste, mais qui rend parfaitement justice au matériel d’origine, et qui reste tout de même un excellent divertissement dans son genre.
A voir, sans plus attendre.

Voir le Film :

Logo_netflix_lien_The_Killer

Retrouvez cet avis à chaud sur Sens Critique