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Note : 4 sur 7.

Présenté en film d’ouverture du Festival de Cannes de cet année, Ce Deuxième Acte déroute, surprend, et divise clairement le public, à commencer par moi même !

Après s’être attaqué à la médiocrité des contenus dans un théâtre avec Yannick, ou de l’art avec Daaaaaali, il nous fait maintenant part de son mécontentement ( avec malice bien sur ) à travers un tournage de film qui vire à la satire cynique.

Raphael Quenard, Vincent Lindon , Louis Garrel, Léa Seydoux sans oublier Manuel Guillot ( la révélation de ce film ) se partagent l’affiche de ce nouvel High concept décalé au cœur d’un tournage interrompu par des crises existentielles, remise en question et autres problématiques…chacun à leurs niveaux.

Quand le Fond transcende la Forme !

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Florence veut présenter David, l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume. Cependant, David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy. Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part.

Drôle, acide,…Et parfois même à la limite de l’expérimental !! ( Sans Spoilers )

Du simple figurant à la vedette chevronnée convoitée par Hollywood, on est plongé dans un tournage au plus près des comédiens et leurs lots de caprices, guerre d’égos et autres conflits internes, et qui vont peu à peu effacer la ligne entre fiction et réalité !

L’absurde est évidemment présent mais à la différence d’un Incroyable Mais Vrai ou d’un Fumer fait tousser, Dupieux met beaucoup plus l’accent sur les dialogues et les joutes entre les comédiens avec des sujets de société actuels.

En plus de cette psychanalyse profonde sur le quotidien d’un tournage, Dupieux pointe du doigt des problématiques concrètes comme les possibles applications de l’I.A dans l’industrie, ou encore la condescendance des productions envers les figurants/débutants.

Malheureusement le récit se concentre parfois un peu trop ( à mon gout ) sur un discours anti #MeToo qui, si il fait sourire au début, appuie beaucoup trop et devient redondant par la suite ce qui m’a plusieurs fois sorti du (des) films.

Des les premières minutes il met un grand coup de pied dans la fourmilière avec : la misogynie, les écarts de salaire entre hommes et femmes, le mépris pour les figurants, et autres sujets délicats qui cristallisent ici tout le manque de nuance de notre monde actuel.
Certains y verront un discours réac d’un réal qui se fout de la bienpensance, pour ma part je pense que c’est juste une sonnette d’alarme que tire (certes un trop souvent ) le réalisateur sur la transformation de la société en général et sur des mœurs de l’industrie du cinéma en particulier.

La Guerre des étoiles !

Dupieux maintient un rythme plaisant grâce à des dialogues et des plans séquences qui laissent le champ libre à des acteurs qui ne boudent pas leurs plaisir !

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Globalement on ne s’ennuie pas une seconde malgré quelques faiblesses en deuxième partie ( un comble pour un film qui s’appel “Le Deuxième Acte” ), Difficile d’avoir un avis bien arrêté sur ce film tant j’ai apprécié la première partie malheuresement par la suite le lyrisme et l’imagerie entre fiction et réalité m’ont perdu en cherchant à chaque scène si l’on est dans le film ou pas !!
Raphael Quenard et Vincent Lindon sont clairement au dessus de la mêlée en formant un “duo” inattendu à la fois dans la joute et dans la complicité ( et plus si affinités ! ), en revanche la deuxième partie du film est un peu plus laborieuse pour Louis Garrel et Léa Seydoux qui se retrouve à combler un peu le vide malgré la bonne volonté et l’implication des comédiens.

Le personnage outsider interprété par Manuel Guillot est peut être le plus intéressant du film avec un rôle à la fois touchant et intriguant.

Le jeu des comédiens et les dialogues en joute verbales sont l’énorme point fort du film notamment du à la technique de travail du réalisateur :

“Sur ce Deuxième Acte, le tournage comme le montage ont été ultra rapide puisque que tous repose sur des scènes tournés en une seule prise avec les dialogues et prestations des comédiens travaillés en amont.”

Quentin Dupieux/Conférence de Presse, Festival de Cannes 2024

Je suis “mi figue mi-Quentin” sur ce Deuxième Acte qui conclue avec un final assez déroutant et dont je cherche encore le sens…Bref ça reste du Dupieux à 100% malgré moins d’absurde et un sous texte un poil too much par moment.
Pour le moment mon préféré reste Yannick, mais je vous conseille évidemment de vous en faire votre opinion en découvrant ce Deuxième Acte en salles des maintenant.

Bande Annonce :

4 Comments

  1. Une narration osée mais qui paye pour moi c est le personnage de Léa Seydoux qui est le mieux écrit !

    Agréable à lire ton blog , bravo 👍

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