Le réalisateur Paul Verhoven revient sur le devant de la scène avec l’histoire de Benedetta une nonne du début XVIIème siècle, apparemment dévouée à sa foi et qui va très vire se révéler avoir une puissante connexion avec le divin jusqu’à semer le doute auprès des ecclésiastiques du plus haut rang quant à son caractère de sainte..ou pas !
Benedetta arrive à cerner très vite tout le dogme religieux tenu par la gent masculine dans cette Italie ravagée par la peste, pour conquérir et utiliser sa sexualité comme arme de dissuasion.
Constamment sur un fil entre manipulation et , connexion divine le film est une maitrise d’écriture et ma complétement dérouté par moment.
En plus du caractère divin le film aborde aussi la relation ambiguë de domination et d’emprise sexuelle entre Benedetta et la nonne Bartolomea.
Le film est à la fois sulfureux et outrancier avec des scènes de latrines avec humour scabreux, narration d’incestes à répétition, sculptage d’un godemichet en bois avec démonstration à l’appui, Verhoven met toutes ses obsessions de la société dans ce film : violence, sexe et remise en question de la foi avec une touche de blasphème.
Le film, en plus dêtre très bien écrit, est une parfaite maitrise de mise en scène et de réalisation, coté casting comme toujours Paul Verhoeven s’entoure d’actrices et acteurs qui sont complétement investis dans leurs rôles respectifs; Virginie Efira s’offre complétement et livre la une prestation quasi parfaite avec des phases de transe à la frontière de » l’exorciste ». Daphnée Patakia qui joue Bartholoméa est également incandescente dans l’interprétation complexe de cette jeune nonne perdue entre fascination et innocence .
le film est une fresque de l’époque tentant de s’échapper de la peste par le « salut » divin , outrancière et révélant les plus bas instincts de l’être humain.