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Note : 3.5 sur 7.

Retour sur le dernier film Sean Baker récompensé de la consécration suprême à Cannes et encensé par la critique comme une œuvre bouleversante, incroyablement subversive, et autre adjectifs typiques du vocabulaire Cannois !

Vous l’aurez compris dans mon cas ça a surtout été une douche froide et globalement une déception malgré des qualités formelles indéniables.
Anora ne manque pas d’audace mais à la différence des Palmes d’Or vraiment impactantes de ces dernières années comme par exemple Triangle of Sadness ou encore Anatomie d’une chute, le film tombe dans de la surenchère qui sous prétexte de dénoncer un « Male-Gaze » dessert complètement le message selon moi.


Certes le film nous plonge immédiatement au cœur d’un cinéma pas inintéressant qui flirt entre la comédie satirique et le drama contemporain mais de la à lui attribuer la consécration suprême c’est pour moi un poil « Too Much ».

Un engouement à la fois sur les réseaux ou par la critique qui me laisse vraiment perplexe !


Sans jamais gratter le Vernis ! ( Sans Spoilers )

Synopsis : jeune travailleuse du sexe de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant, mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé. Les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage.

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Une Palme d’Or inattendue y compris pour l’équipe du film

Une fable romantique qui commence assez bien avec la rencontre de cette jeune danseuse/escorte américaine et ce fils d’oligarque russe sans aucune mesure ( et accessoirement sosie de Timothée Chalamet ) qui présage évidemment d’un choc de deux mondes qui vont tout d’abord se percuter puis vont se retrouver dans une folie juvénile ou les weekends de débauche dans les suites 5 étoiles de Las Vegas s’enchainent jusqu’à évidemment passer par l’étape clé à savoir le mariage ( bourré ) à la chapelle du coin.

Le film marche à pas feutré durant une première partie intrigante pour progressivement basculer dans un Drama qui frôle parfois le grotesque avec coups de pressions d’hommes de mains et scène d’hystérie collective qui trainent en longueur et font perdre toute crédibilité au scénario.

On passe de séquences en séquences sans vraiment développer les motivations et inspirations profondes des personnages qui se débattent dans un enchainements de scènes ou l’actrice Mikey Madison qui interprète Anora est limitée à des « Fuck » toutes les deux minutes ou à des surenchères de cris qui rende le personnage à la limite de l’insupportable.

le personnage d’Ivan est encore pire avec une caricature du gosse de 20 ans « blindé » qui se croit tout permis, ou la encore on ne dévoile rien de ses motivations ou de ses sentiments en se contentant seulement de scènes de sexe consommés comme il consommerait une de ces partie de jeux vidéo.


Tout ça pour ça !

Toute la première partie du film est plutôt plaisante et nous invite à plonger dans une histoire que l’on pense originale et c’est le cas jusqu’au virage qu opère le film à mi chemin en comédie noire qui certes reste réjouissant dans les premières minutes mais à la longue s’étire jusqu’à frôler la sortie de route !

A mon humble avis ce n’est qu’une pale copie de l’écriture des Frères Cohen mais sans y ajouter un véritable fond, une histoire creuse qui se veut subversive avec des scènes de sexes censés nous en dévoiler plus et qui servent plus à combler les trous dans le scénario qu à apporter un véritable sens au récit ou à la réelle psyché des personnages.

Vous l’aurez compris c’est donc un rejet complet que j’ai eu avec un film qui se contente de rester à la surface de ces personnages avec des effets de style plutôt malvenus pour une Palme d’Or surcotée !

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