De nos jours rares sont les films qui prennent des risques et qui sont justement attendus pour leur audace, c’est pour quoi lorsque ça se produit l’attente devient immense surtout quant ils sont accompagnés d’une bande annonce alléchante pour n’importe quel amoureux de grande fresque cinématographique.
The Brutalist est donc une proposition singulière tourné en Vistavision qui a su, des le début de sa promotion, susciter la curiosité et l’engouement avec un visuel qui promettais un cinéma d’ampleur et des critiques qui ne tarissaient pas d’éloges sur la grandiloquence du film.
On ne va pas se mentir…OUI le film est à voir !
Brady Corbet à mis ses tripes dedans et ça se voit !
7 ans de préparation pour voir aboutir son projet auquel on ne peut que saluer cette prise de risque pour le réalisateur et scénariste qui loin des gros studios Hollywoodiens à su démontrer que c’était possible ( mais il est vrai très compliqué ) de réaliser du Cinéma avec de l’ambition et une mise en scène avec du souffle tout en restant indépendant !
Construction et déconstruction !
Synopsis: L’histoire, sur près de trente ans, d’un architecte juif né en Hongrie, László Toth. Revenu d’un camp de concentration, il émigre avec sa femme, Erzsébet, après la fin de la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis pour connaître son « rêve américain ».

Des questions majeures comme la naissance du capitalisme américain, l’immigration et l’intégration aux Etats unis d’après guerre, la place de la communauté juive à l’heure de la création de l’état d’Israel, l’héritage, les familles recomposées, la toxicomanie, les traumas de guerre, l’architecture…
On aurait pensé que 3h30 de film ( en comptant l’entracte) serait amplement suffisant pour creuser véritablement toutes ces questions, mais malgré ça Brady Corbet arrive tout de même à frôler l’overdose en partant un peu dans tous les sens.
Fort heureusement au delà du scénario surchargé on à tout de même le droit à une mise en scène accrocheuse ( certains diront tapageuse ) mais qui dans tous les cas révèle une vraie vision d’auteur.
La performance d’Adrian Brody dans le rôle principal est comme à son habitude toujours aussi impériale, parfait dans son interprétation tout en arrivant à se détacher de l’ombre du « Pianiste » qu’on à forcément tous en tête,
l’acteur de 51 ans tient clairement le film sur ses épaules sans jamais voler la vedette aux second rôle eux aussi tous excellents.
Felicity Jones dans son rôle d’épouse et d’oreille attentive à leur statut d’immigrés essayant de s’intégrer au mieux malgré les « embuches » est elle aussi parfaite dans son interprétation de femme battante.
Guy Pearce est lui aussi très bon en philanthrope américain faussement compatissant de la situation de László.
Autre gros point fort : l’esthétique du film !
De la reconstitution des décors, en passant par la photographie, jusqu’au traitement du son…c’est une réussite à tous les niveaux et l’immersion est immédiate pour le spectateur.
Sur ce point Brady Corbet ne trompe pas sur la marchandise et nous offre une direction artistique remarquable formellement.
Un casting prestigieux, une mise en scène maitrisée, une reconstitution immersive…Et pourtant !
La première partie nous présente le contexte et les personnages en se concentrant sur l’arrivée de Lazlo en Amérique tout en en faisant un constat avec la situation politique et sociétale des États-Unis, plus particulièrement de la communauté juive fraichement arrivé aux U.S.A à qu’il l’ont promet une terre prospère et qui se rende vite compte que sous les sourires de façade…
On les « tolère » plus qu’on ne les accepte comme nouveaux américains !
Si cette première partie reste intrigante en posant de véritables enjeux, malheureusement on perd vite le rythme en deuxième partie en s’enlisant dans le fouillis de sujets que le film tente de traiter durant les 1h40 restantes.
Les personnages évoluent mais quantité de ramifications scénaristiques et un montage un peu aléatoire parviennent à éclater la trame narrative principal du film à tel point qu’on à du mal à rester investi dans leurs péripéties.
Un peu dommage pour un film qui formellement mérite d’être vu en salles mais qui sur le fond nous perd un peu en cours de route et nous laisse un léger gout d’amertume !
Nommé 10 fois aux Oscars, le film repart avec trois statuettes : Meilleure photographie, Meilleure musique et Meilleur acteur, des récompenses parfaitement méritées pour ces catégories en particulier celle du meilleur acteur décernée à Adrian Brody qui reste le principal attrait du film.
Voir le Film :

Brady corbet est plein d enthousiasme ce qui explique le trop plein de sujets peut etre
C’est peut être ca !
Il y a un gros potentiel c’est sur mais c’est dans l’execution qui cherche à en faire trop selon moi !