Aujourd’hui dans le Reco-Retro :
retour dans les années 80 avec un film bourré de défauts mais sur lequel je souhaitai revenir car il marque tout de même un tournant dans l’idéologie des films post-apocalyptique de l’époque.
La célèbre adaptation du roman de Georges Orwell : 1984 est un récit d’anticipation sur un futur dystopique dans lequel la société à basculée dans une dictature aux accents nazis-staliniste.
Un roman devenu une référence, qui changea radicalement la science fiction et les romans post apocalyptique, et qui aujourd’hui encore résonne comme un des plus brillants écrit sur le sujet !
C’est aussi un des touts premiers qui va pousser aussi loin l’idéologie du pouvoir par la terreur.
Après plusieurs adaptations en téléfilm sans grand succès, c’est Michael Radford, qui sera en charge de réaliser le long-métrage sorti en 1984 (la nature est bien faite!).
Le film adopte le point de vue d’un travailleur pour le nouveau régime du Big Brother dans lequel toute personne doit donner son corps, son âme et son esprit au Parti.
Un monde dystopique dans lequel aucun plaisir n’y est autorisé.
Comme un goût de déjà vu ! (Sans Spoilers!)
Près de 40 ans après la seconde guerre mondiale, le monde est divisé en trois blocs avec Estasia, Eurasia et Oceania ce dernier étant sous la coupe d’un dictateur omniprésent représenté par la figure du Big Brother.
Un parti, fortement aspiré par les régimes totalitaires de notre histoire, qui demande à chacun de ses membres de lui louer corps et âme.
Winston Smith employé au ministère de la vérité d’Océania est chargé de diffuser les news, et les vérités du gouvernement, à la population.
Très rapidement Winston va commencer à sérieusement se poser des questions quant à la légitimité du parti et à cette prétendue guerre pour laquelle on lui demande de travailler sans relâche, jusqu’au jour ou il va commencer a vouloir intégrer la résistance.
Océania prévaut !
John Hurt est impeccable mais malheureusement la voix off narrative est un poil envahissante, les scènes d’introspections de Winston sont beaucoup moins développées que dans le livre original et c’est peut tout le problème du film qui tente de récréer l’imaginaire qu’a reçu chaque lecteur de 1984 la première fois qu’il l’a lu !
C’est également le même souci avec le traitement de la romance entre Winston et Julia, c’est la plus un prétexte qu’une véritable histoire d’amour, ce qui rend le tout assez fade.
Un film qui à pourtant inspiré beaucoup de cinéastes, notamment les Wachowski pour V pour Vendetta qui fait souvent référence à 1984, on y retrouve d’ailleurs un John Hurt bien des années plus tard cette fois ci dans un rôle diamétralement opposé puisqu’il y incarne le haut chancelier Sutler assez proche dans l’écriture et dans la mise en scène avec le Big Brother.
2+2 = 5 !
Un film correct mais une adaptation ratée, bien en dessous de son œuvre originale,la musique anecdotique et la photographie terne des années 80 ne rendent vraiment pas service au film qui à vraiment mal vieilli.
Pour les fans de l’œuvre originale, une version longue existe de 4 heures qui se rapproche bien mieux du livre.
Moi qui suis fan de classiques du genre post-apo tels que : T2, Matrix, etc ;
je pensai qu’en revoyant 1984 ( que n’avait vu qu’à la télé à l’époque et beaucoup trop jeune!) j’aurai découvert un film certes moins généreux en effets visuels , ni aussi spectaculaire, mais du moins un film qui pose les bases d’un univers froid, futuriste et dont la société est devenu un gigantesque goulag !
Malheureusement , à part la scène de torture qui reste dans l’intensité mais la encore, bien moins développé que dans le livre original, je trouve que le film passe son temps à se demander si il doit choisir entre une romance impossible, un drame futuriste, un film de guerre et qu’au final on perd quelque peu l’attrait et les attentes.
Toutefois, L’idéologie du film est tout de même devenue culte dans le monde des films underground post-apo des années 80, et il imprimera dans la tête des spectateurs bon nombres de dialogues puissants.
Pour ceux qui sont fans du genre, je vous encourage donc à vous faire votre propre opinion en voyant ou en revoyant 1984 puis d’enchainer en lisant le roman, dans cet ordre la ! 🎥📖