Aujourd’hui dans la Reco-Retro , un grand classique de Barry Levinson , un film sur la guerre du Vietnam qui fera son petit effet sur l’inconscient collectif de l’époque.
Réalisé en 1987, Good morning vietnam est à mi chemin entre la comédie dramatique et le film de guerre, un subtil mélange dans lequel Robin Williams fait du Robin Williams et se balade entre comédie et drame, avec son jeu d’acteur que l’on aime tant.
Une approche originale de la guerre du Vietnam, non sans défauts, mais heureusement sauvé par un Robin Williams qui joue magistralement sa partition sur un fil.
Au coté de Robin Williams, on retrouve également Forest Whitaker tout jeune à l’époque, dans le rôle du première classe et assistant, ainsi que Noble Willingham un grand habitué des Blockbusters des années 80, ou encore J.T Walsh dans le rôle du Sergent-Major froid et intransigeant, un rôle qui lui collera à la peau puisqu’on le retrouvera quelques années plus tard dans Des Hommes d’Honneur toujours dans le rôle d’un militaire très similaire.
Une offre qu’il ne pourra pas refuser !
Adrian Cronauer (Robin Williams) est un disc-jokey ( comme on dit à l’époque) anticonformiste et excentrique, qui se retrouve affecté à Saigon pour tenter de remonter le moral des troupes , durant la guerre du Vietnam.
Avec sa programmation rock et son humour, il devient très rapidement un atout incontournable des forces armées américaines, malheureusement ses improvisations et imitations ne vont pas être au goût de sa hiérarchie qui va tenter de l’interdire d’antenne pour insubordination.
Avec la guerre du Vietnam en toile de fond , Adrian va braver la censure quitte à prendre tous les risques et à ce faire des ennemis dans son propre camp.
Fortunate Williams !
Barry Levinson signe un film qui deviendra culte avec le temps mais qui manque d’un petit plus pour en faire un grand film, Néanmoins il parvient de faire de ce sujet extrêmement lourd et jusque la traité au premier degré pour la plupart des films de l’époque ( Full Metal, Apocalypse Now, Platoon, Voyage au bout de l’enfer , etc..), en une cour de récréation pour un Robin Williams à qui Barry Levinson offre un rôle sur mesure, en excentrique touchant au verbe humoristique prêt à tout pour faire marrer les troupes.
Hormis la performance de Robin Williams, le film se démarque également avec une B.O rock savoureuse qui nous sert les classiques incontournables des 70’s ( The Searchers, The Beach Boys ) sur des scènes de vie quotidienne de l’armée.
De gauche à droite : Bruno Kirby, Richard Portnow, Peter Mackenzie, Robin Williams, Robert Wuhl et Forest Whitaker
Un postulat de départ de faire d’un film de guerre un film léger, néanmoins les petits clichés scénaristiques répétitifs semblent faire du remplissage , comme par exemple la pseudo histoire d’amour entre Adrian et une vietnamienne, ou encore l’amitié avec Tuan qui se révélera être un ennemi mais qui après une course dans les rues de Saïgon, va très vite être oublié.
Mais la scène la plus affligeante est celle où, avant de partir, il apprend le baseball à sa classe : une scène clairement destinée au public américain, et qui révèle une opinion assez méprisante vis-à-vis de ce public.
Good Morning Vietnam reste dans son jus d’une comédie dramatique qui ne cherche pas à transcender le spectateur mais juste à le divertir correctement, On prend plaisir à redécouvrir les grandes heures d’un comédien en pleine éclosion à l’époque, comme un air de prélude à ses futurs grand rôles comiques.
Un Robin Williams , absurde et décalé , c’est drôle mais englobé dans un contexte de guerre qui amène une certaine dose de drama au film.
Ce n’est pas le meilleur Barry Levinson , ni le meilleur film de Robin Williams néanmoins, il marquera une partie de l’Amérique pour qui, dans la mémoire collective, le sujet est plus que brûlant.
Robin Williams est un des acteurs qui m’a accompagné durant toute mon enfance et mon adolescence, notamment avec des films comme Hook de Steven Spielberg que j’ai du voir une centaine de fois, Mrs Doubtfire, Jumanji, ou encore Will Hunting.
Good Morning Vietnam fait partie de ses grands classiques des années 80 que j’ai découvert que très récemment, un film qui remplit sa mission de divertir et nous faire marrer pendant 2h mais malheuresement trop anecdotique pour devenir un grand film sur la guerre du Vietnam du surtout à une concurrence plus que féroce sur le marché !