Suite à la disparition du monument cinématographique qu’était David Lynch,
La Reco-Retro de cette semaine revient sur une de ses œuvres les plus énigmatiques mais aussi une des plus sensorielles pour moi !
Avec Bill Pullman et Patricia Arquette en tête d’affiche Lost Highway est tantôt décrié, tantôt salué, mais reste malgré tout une des plus intrigantes ballade freudienne auquel le réalisateur nous ai convié en trouvant la balance parfaite entre beauté et étrange.
Cooper, Laura, Gordon, et moi !
Se lancer dans la cinématographie de Lynch peut faire peur aux premiers abords…ce qui à été mon cas !
L’aura du cinéaste est d’un tel poids dans la cinématographie contemporaine que s’attaquer à son oeuvre peut paraitre intimidant, en ce qui me concerne c’est grâce à Twin Peaks que j’ai découvert ce grand réalisateur et surtout un pionnier des Séries-Tv au format et au concept ravageur, une série évidemment devenue culte que dis-je…Légendaire, reconnu pour ses immenses qualité Twin Peaks fut la première et David Lynch à d’une certaine façon ouvert la voie à l’époque à un nouveau genre en permettant à des shows comme X-Files, Lost et autres Six Feet Under de pouvoir émerger des années plus tard.
Aujourd’hui encore Twin Peaks reste une référence et continue d’influencer bon nombres de films ou de séries aux univers high-concept comme ceux de Yorgos Lanthimos ou Nicolas Windin Refn entre autres.
Mais aujourd’hui la Reco-Retro ne portera pas sur cette immense série dont les Dossiers et Décryptages pullulent déjà sur le web par de véritables analystes de la question, mais bien sur une tout autre œuvre dont on parle moins mais qui reste un Outsider inévitable si l’on est Fan du Bonhomme.
Un Envoutement Angoissant !
Comme à son habitude le réalisateur place son point de départ de l’histoire toujours très ancrée dans le réel pour par la suite basculer dans des séquences oniriques qui posent rapidement beaucoup de questions car Oui Lost Highway c’est du Lynch pur jus ou toute la bizarrerie poétique et hypnotique vous submerge peu à peu.
Un polar d’enquête noir labyrinthique qui se scinde en deux parties avec Fred Madison interprété par Bill Pullman en saxophoniste taciturne qui reçoit un jour des cassettes vidéos chez lui dans lesquelles il se voit filmer lui et sa femme par un inconnu dans sa maison de Los Angeles.
Rapidement l’enquête va couper court pour basculer dans un enchevêtrement de séquences mystérieuses toujours sublimés par une mise en scène hypnotique avec en parallèle une deuxième partie qui va complètement plonger dans l’étrange et le freudien !

Des personnages surréalistes voir surnaturel ( comme l’homme à la caméra ) qui viennent s’insérer dans un univers réaliste et ou L’étrange se mêle au réel avec une Patricia Arquette tour à tour fragile et fatale dans un ballet de scènes poétiques et ou sa magnifique plastique sert de point d’entrée des personnages masculins.
On retrouve naturellement ce mélange visuel de couleurs chatoyantes embrumé typique de Lynch, des incrustations étranges, une mise en scène envoutante, une bande son qui mêle Métal énervé et composition onirique.
Lost Highway fait partie de ses films qu’on voit et revoit à chaque fois en découvrant un nouvel élément parfois scénaristique parfois juste émotionnel, un film aussi riche dans ses thématiques que sur les niveaux de lecture : interprétations freudiennes , Inspiration du 7ème seau de Bergman, allégorie des troubles mentaux par le personnage à la caméra, etc…
Aux frontières des querelles !
Parfois le plus difficile avec son cinéma c’est d’accepter de complètement lâcher prise et de se laisser porter dans un univers qui pose plus de questions qu’il ne donne de réponses !

Énigmatique, envoutant, Lost Highway est surtout inclassable,
Oui David Lynch nous laisse parfois avec de la frustration, mais malgré tout on est irrémédiablement tenter de découvrir ou de redécouvrir ses œuvres avec un envoutement indescriptible qui s’avère être ultra puissant pour plusieurs raisons à commencer par son esthétique sublime tant au niveau de la lumière que de la composition des cadres, également dans le rythme et l’écriture toujours dotée d’une finesse délicieuse qui se dégage de chaque inspiration des personnages comme si la parole n’était nécessaire que lorsque toute la narration visuelle possible a été véritablement épuisé !
Lost Highway c’est comme un psychotrope ultra puissant qui peut parfois bousculer votre subconscient ou au pire tout simplement vous déplaire, mais dont la magie et l’addiction opèreront immédiatement si vous arrivez à passer derrière le « rideau rouge » !
Difficile d’en dire plus car Lost Highway est avant tout une expérience sensorielle, je vous recommande donc de vous jeter dessus pour tous ceux qui veulent se perdre dans un monde trouble et poétique teinté de noirceur de cet artisan visionnaire qu’était le Grand David Lynch.
un voyage dans le subconscient qui marque au fer rouge, vaut moeux etre dans un good mood !
bonne analyse globale 👍