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Bullitt : Moteur demandé et Pied au Plancher !


Note : 5 sur 7.

Aujourd’hui une Reco-Retro sorti tout droit des 60’s avec un pur produit de la Warner de l’époque, un film devenu iconique que dis je !?…Mythique !

Retour donc en 1968 avec un Steve McQueen au top de sa carrière, qui interprète le Lieutenant Frank Bullit dans un Polar non sans défauts au niveau scénario, mais particulièrement inventif et novateur pour l’époque dans ses prouesses de mise en scène.

Réalisé par Peter Yates, Je tenais à faire partager ce pur produit Hollywoodien des années 60 avec une enquête policière qui reprend tous les codes du genre, et qui deviendra culte non seulement par sa réalisation efficace mais surtout pour sa production et son tournage fou qui donnera une aura toute particulière à Bullitt et le placera dans l’histoire du cinéma moderne.

Bien sur la légende McQueen est archi connu pour être un passionné de la bagnole à tel point qu’il fera une courte carrière dans le monde du sport automobile de l’époque, avec entre autre sa participation au Mans qui inspirera son film ( malheuresement un échec ) par la suite.


Les Rues de San Francisco :

Quarante-huit heures de la vie d’un flic dont l’efficacité permet de dénouer les fils d’une ténébreuse affaire malgré l’intimidation d’un politicien et la menace de gangsters particulièrement dangereux.

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« Un chevalier solitaire dans un monde dangereux….Le chevalier et sa monture ! »

En Direct « Live » !

On pourrait surement encore trouver plein de défauts, mais pour moi tous ces imperfections font, non seulement, partie du charme de Bullitt, mais surtout cet argument est complètement balayé face à une idée de mise en scène qui abreuvera tout le film : coller au plus près de la réalité !

Par exemple avec la séquence de l’hôpital tournée dans un réel service hospitalier en activité, ou encore le final à l’Aéroport avec également de réels voyageurs dans l’aérogare jouant, malgré eux, les figurants du film.

Un souci de véracité de la part de Peter Yates qui donne une saveur presque « documentaire d’une époque » au film.


Nothing Else Matters !

Mais la pièce maîtresse de ce film, la « masterpiece », « The Cherry on the Cake » restera bien évidemment la scène mythique de course poursuite : Dodge Charger Srt vs Mustang Fastback 68 !
Époustouflant, immersif, et surtout complètement novateur puisque pour rappel cette scène à été tourné :
– Avec Steve McQueen ( sans doublure ) qui conduit pendant toute la scène.
– Sans arrêter le trafic de San Francisco !
– et avec des réglages effectués par mister McQueen himself !

Oublié les effets numériques ou les fonds verts numériques, ici on est dans le dur !

Une course tout simplement hallucinante avec comme seul bande son le rugissement des V8 et le son des doubles débrayages, un spectacle qui m’a complètement marqué au fer rouge étant gamin et que j’ai du me repasser en boucle un nombre incalculable de fois !

Une scène qui démarre au moment ou McQueen s’engouffre dans sa Mustang en sortant du Taxi et qu’il aperçoit au loin une Dodge Charger à l’arrêt en train de le « filer », c’est précisément à ce moment la que mes premiers frissons arrivent, avec les premières notes de Lalo Shifrin qui commence par un petit rythme jazzy 70’s des plus savoureux qui va pendant près de 3 min va accompagner une filature à suspense avec un jeu du chat et de la souris entre les deux pilotes dans les rues de San Francisco.

La course poursuite démarre pied au plancher de la Charger qui rugit coupant complètement la musique pour faire place à plus 10 min d’une course proprement hallucinante dans les rues de San Francisco, irréalisable aujourd’hui au vu des risques pris notamment en matière de sécurité pour les pilotes et accessoirement pour quiconque croiserait les deux muscles cars !!

Un véritable moment brut de cinéma de l’époque et de l’histoire de l’automobile américaine qui aura un tel retentissement qu’un nouveau modèle de Ford verra le jour et portera le nom de Mustang Bullitt !


Un ptit coup de Polish !

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Jeux de Dupes entre ces deux grands acteurs

Hormis le Grand Steve, coté casting on retrouve également Robert Vaughn grand acteur habitué des polars de l’époque, en politicien fourbe qui est comme toujours impeccable en antagoniste prêt à tout !
Également la superbe Jaqueline Bisset, ou encore un tout jeune Robert Duvall en chauffeur de Taxi.

Le charisme ravageur d’un McQueen au top de sa forme, la mise en scène quintessence des 70’s, ou encore l’approche très lente du film avec une enquête dans Un San Francisco intemporel…Un « GTA » avant l’heure avec une saveur dans l’image et toute l’ambiance 60’s/70’s inégalable.


Alors Oui, ce n’est pas le meilleur polar de l’univers, on pourrait trouver énormément de reproches à faire au film comme par exemple son rythme déséquilibré, des seconds rôles anecdotiques ( malgré de grands noms au casting ), ou encore une intrigue un peu légère pour un film de deux heures !

J’entend parfaitement ce genre de critique mais pour moi Bullitt dépasse largement de par sa conception et l’engagement humain investi !
Ce n’est pas juste un film c’est aussi un reflet d’un cinéma encré dans son époque sans jamais mal vieillir !

Une Reco-Retro qui a bercé mon enfance et que je recommande à tous les nostalgiques, ou encore à ceux qui veulent découvrir ce que le mot « Course-Poursuite » voulait vraiment dire à l’époque ! ( Prend ca Vin Diesel ! )

Un concentré de tous les éléments qui ont façonné la vision et les codes du film policier d’action, et dont bon nombres de films s’inspireront par la suite.

le film à été remastérisé dans une édition 4K de toute beauté que je vous recommande !

Voir le Film :

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